Le Juste Juge

 

"Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance

 sera complète." 2 Co 10:6

 

Par défaut d'organisation, de délégation de pouvoir, et par oubli de décentralisation, le grand serviteur de Dieu vivant, Moïse, s'échina à vouloir tout superviser en Israël au risque de se surmener. Mais sur  un conseil de JETHRO, son beau-père, il établit des juges, les chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix.

 

Ces hommes de qui l'on devait rendre un bon témoignage  avaient pour champ d'investigation, le règlement de litiges de moindre importance; les autres, les plus sérieux relevant de la compétence de Moïse. (Ex 18: 13-26; de 1: 9-17).

 

Avant son sommeil, Moïse recommanda au peuple dont il était jusque là le chef de confier la résolution de différends délicats pour les juges établis aux sacrificateurs, hommes de Dieu, chargés d'offrir les différents types des sacrifices de la nation à JEHOVAH. Ceux-ci- étaient les intermédiaires entre le DIEU saint et le peuple pécheur. (De 16: 18-20; 17: 8-13).

Plus tard, avec l'instauration de la monarchie, le roi porta la casquette de juge suprême dans les affaires civiles (1R.3: 9; 1 9 8: 5) et réciproquement (Ps 2: 10).

 

David affectera lui aussi aux Lévites, les adjoints et aide de camp des sacrificateurs, des fonctions judiciaires comme le montrent ces passages de (1Ch 23: 4; 26: 29)..

L'introuvable quiétude du peuple d'Israël dans un environnement hostile a favorisé la naissance d'un groupe d'hommes, les défenseurs d'Israël contre les oppresseurs étrangers. Ils surgissaient çà et là suscités par l'Eternel, chargés d'animer le soulèvement du peuple et recevaient le titre de JUGE . La situation fort troublée de la nation justifiait cette époque dite des juges.

 

Sur ce thème,  l'Evangéliste N'GUESSAN Martial (paroisse-mère) avait fait un brillant exposé. Nous retiendrons tout simplement qu'il y eut, selon le Livre des Juges, douze de ces libérateurs d'Israël sans compter Abimélec, plutôt roitelet (Jg 9). Ce sont: Otiniel-Ehoud - Chamgar - Débora (et Baraq) - Gédéon - Jephté - Tola et Yaïr.Ibtsân - Elôn - Abdôn - Samson. A cette liste, nous pouvons ajouter deux autres juges : Eli cumulant les fonctions de juge et de souverain sacrificateur et SAMUEL celles de juge et de prophète de l'Eternel (1S 4: 18; 7: 15).

 

ROLE DU JUGE

 

De façon générale, et en tenant compte de ce qui précède, nous pouvons accepter que l'activité du juge consistait à trancher des litiges.

 

Que ce soit dans l'Ancienne Alliance ou dans la nouvelle, juger revient à prendre une décision, prononcer une sentence. Et dans le Nouveau Testament, nous apprenons que des juges existaient dans certaines localités pour trancher les causes mineures (Mt 5: 25).

 

Mais sous la domination romaine, le Sanhédrin était l'organe judiciaire suprême ayant autorité à prononcer une condamnation à la flagellation (39 coups maximum Actes 5: 40), à l'expulsion de la synagogue (Jean 9: 22) hors peine capitale (Mt 27: 1-2).

 

L'homme étant par essence corrompu, astucieux dans le mal, il est très aisé - en parcourant les saints écrits - de rencontrer tantôt de faux témoignages : (Pr.6:19;-Ex.20:16-Mi.3:11;7:3),

tantôt des sentences injustement rendues même par les Rois (1 S 22: 6-19; Je 36: 26; 1 R 21: 1-13),

et ceci en dépit des mises en garde de la loi et des prophètes.

Les cadeaux emprisonnaient les cœurs après avoir fermé les yeux de certains des juges qui les recevaient.

Ceux-ci se rendaient esclaves vis-à-vis des donateurs et aliénaient leur sens du discernement, de l'équité, de l'équilibre dans l'amour.

 

Un homme de cette nature-là, après avoir rejoint son père, le menteur, le diable, peut-il encore être fondé à parler de justice, de droiture? Est-il fondé à prononcer une sentence contre quiconque ?

 

Hélas non! Car un tel homme juge selon la chair (Jean 8: 15) et est seul; tout seul. Le recours du peuple est donc un être non enclin à la partialité, au favoritisme, à l'esprit de clan. Cet Etre, c'est le DIEU d'Abraham, d'Isaac, et de Jacob. C'est lui le JUGE SUPREME, le juste juge.

 

C'est lui le seul "juge de toute la terre" (Gen 18: 25). Il est le juge des individus et des nations, capable de passer en pertes et profits chacune de nos actions même les plus secrètes. C'est de lui que découle toute autorité et il ne saurait en exister qui ne vienne de lui. Aussi, lui a-t-il plu de donner le jugement à un homme, parce qu'il est le Fils de l'homme (Jean 5: 27). Que nous disent les Ecritures:

 

" Je t'en conjure devant DIEU et devant  JESUS-CHRIST, qui doit juger les vivants et les morts..." (2 Tim 4: 1)

 

" ET JESUS nous a ordonné de prêcher au peuple et d'attester que c'est lui qui a été établi par DIEU juge des vivants et des morts. "  (Actes 10: 42)

 

Et le jugement du Fils est vrai, car il n'est pas seul. Le Père est en lui, et lui dans le Père (Jean 8: 16).

 

Le Fils est-il actif dans tous les hommes? Est-il encore dans l'homme quelle que soit sa nature profonde, sa vie au regard du livre de vie?

 

A la lecture de ce que l'Esprit révèle aux Corinthiens à travers PAUL dans (1 Co 15: 44-48), il nous est aisé de déduire la coexistence de deux types d'hommes dans notre vie: l'homme animal ou charnel et l'homme spirituel (1 Co 3: 1).

 

A suivre…

 

Par Evangéliste Jules BOUSSOU

E.C.C - diocèse de France

 

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