LE
JUSTE JUGE
(suite et fin)
L'HOMME SPIRITUEL & LE JUGEMENT
Ironie du sort? Consolation pour
les nouveaux et autres oints de faible grade? Nous ne sommes pas qualifiés pour
l'affirmer! Ce dont nous sommes en revanche certains, c'est que ne sont pas
forcément en odeur de sainteté devant le Dieu de tous les temps les
hommes de rang ou de grades élevés. Du moins pas tous. Et c'est chose
disons-le "normale"!
Les membres du sanhédrin, bien
que docteurs de la loi, n'étaient-ils pas ignorants sous l'angle du
discernement des choses de Dieu? Ne furent-ils pas les instigateurs de la
crucifixion du Sauveur qu'ils réclamaient à cor et à cri et que leurs enfants
attendent toujours aujourd'hui? Ne firent-ils pas leur volonté plutôt que celle
de l'Eternel? Aussi, ce que disait le messie prend tout son relief:
"Ceux qui
me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous
dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père
qui est dans les cieux." (Mt 7:
21)
Pour satisfaire à cette abondance
de justice que le Maître exige de ses disciples, de vous et moi donc, il ne faut
pas uniquement se contenter de respecter le Décalogue. Eviter de faire des
péchés est bien mais très insuffisant: il faut être actif. Il faut être un
membre actif du corps de CHRIST. Il faut en effet faire le bien en observant
toutes les marques de la justice intérieure: fuite de la colère, mépris des
paroles injurieuses, retenue de la langue hélas trop vagabonde, la tenue en
bride du cœur lors de ses tentatives d'escapade, et le toilettage de nos
pensées les plus sécrètes.
Il faut donc tuer en nous l'homme - animal (charnel) afin que de ses
cendres naisse l'homme aux dimensions spirituelles. Ceci n'est pas une
mince affaire! Un des commandements sur lequel JESUS s'arrêta le plus
longuement lors de son sermon sur la montagne où tout était si considérablement
beau est:
" NE JUGEZ POINT, AFIN QUE
VOUS NE SOYEZ POINT JUGES. CAR ON VOUS JUGERA DU JUGEMENT DONT VOUS
JUGEZ..." (Mt 7: 1-2)
Trêve de philosophies
suicidaires, d'élucubrations, de ... Il nous est fait ici la défense expresse
de juger... notre prochain, notre frère. Nous le disions plus haut:
l'indiscutable et élémentaire vérité est que DIEU est le juge des hommes. Le
Père a remis la clef du jugement entre les mains exclusives du Fils. Seul donc
le CHRIST
A LE DROIT DE JUGER LES PENSEES ET INTENTIONS DES HOMMES. Aucun homme
ne le peut. Le tenter revient à usurper la position du juge, à dérober une
prérogative qui n'est pas la nôtre, et que DIEU ne nous a point accordée.
Oui! "Un seul est législateur et
juge, c'est celui qui peut sauver et perdre; mais toi, qui es-tu, qui juges le
prochain?" (Jc 4: 12).
Celui qui a créé le cœur de l'homme et l'a
installé en nous là où il se trouve sait le sonder et y lire toutes les
informations à peine sont-elles nées. Cet amas de muscles a une inclination
naturelle à jeter un regard critique sur autrui. Très souvent, plus ce regard
est froid et dur sur le prochain, plus il est câlin et tolérant pour soi-même.
Voilà pourquoi JESUS CHRIST
fustige cette conception bizarre de la liberté, et nous enseigne que les jugements
sans pitié, téméraires contre autrui nous préparent à l'identique.
" O homme, qui que tu sois,
toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te
condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses.
Nous savons, en effet, que le
jugement de telles choses est selon la vérité.
Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais,
que tu échapperas au jugement de DIEU? "
(Ro 2:1-3)
Ici plus qu'ailleurs, les mêmes causes
produisent les mêmes effets...
L'homme qui est au lait, non
encore débarrassé de ses guenilles égyptiennes, doit solliciter auprès du
TOUT-PUISSANT soit la charité, soit l'humilité afin que l'une ou l'autre
supprime de son cœur la propension à mesurer cet autre, si différent et
pourtant si identique à lui.
L'homme charnel, celui-la qui est sans dieu, sans loi, maitre de sa destinee et livre a lui-même est
comme une creature idolatre.
Son incredulite fait l'affaire de satan.
La simplicité de sa foi en les choses périssables jointe à l'innocence
coupable de sa vie pervertie fait trembler de joie le trône du diable. Un tel
individu dispose-t-il de repères lumineux dans sa vie pour que, telle une
luciole-allumant les ténèbres, son sens du jugement et de la miséricorde soit
en bonne santé?
Rappelons-le: le juge a pour
fonction essentielle de se prononcer sur la culpabilité ou l'innocence des
accusés. Difficile fonction pour des humains... Celui-ci bénéficie dans le
cadre de l'exercice de ses fonctions de sa formation intellectuelle, de son
expérience, des preuves qui lui sont fournies, des dépositions des témoins
(les faux comme les bons), des conseils tantôt intéressés ou orientés,
tantôt sincères de ses assesseurs.
La somme de ces éléments n'a
aucun pouvoir véritable sur le cœur de l'homme animal. Ne discernant pas
suffisamment la vraie nature des choses, cet homme -là n'a point le droit de
juger autrui. Si ces faisceaux de considérations incapacitent
l'homme animal, l'homme normal dans sa fonction de juste juge, qu'advient-il de
son voisin, de l'homme spirituel, l'homme supérieur?
Il est de bon ton, avant toute
chose, de déterminer ce qu'est un homme spirituel, ce qui le distingue de cet
autre homme et par quoi le reconnaît-on?
Lorsque l'on choisis-en toute
conscience - de refuser de courir dans le bourbier de la corruption, de l'appel
des convoitises de ce monde, et que l'on triomphe avec assurance de ce refus,
alors notre justice surpasse celle des pharisiens et nous propulse au rang de
ces hommes exceptionnels dont la terre est si orpheline, ceux-là en qui
l'esprit de CHRIST habite et qui sont du Seigneur. En effet, EST
FILS DE DIEU CELUI QUI- CHAQUE INSTANT DE SA VIE - SE FAIT ESCORTER PAR LE
SAINT-ESPRIT DE DIEU; CELUI QUI EST CONDUIT PAR CET ESPRIT - LA.. Dans une telle perspective, l'Esprit et l'état du croyant
sont si intimement liés qu'il est impossible de faire la différence entre les
deux éléments.
A une telle créature, l'Esprit
rend témoignage par le moyen de son esprit qu'elle est "enfant de
DIEU". Et si un tel homme ou une telle femme est déclaré enfant de DIEU,
il est aussi héritier de DIEU, cohéritier de CHRIST (Ro
8: 16-17).
Bien que fait de chair, cet
homme-là n'est pas seul. Le Fils de l'homme est en lui, et lui dans le Seigneur
par son obéissance. Et c'est avec beaucoup de justesse et de doigté qu'il
déclare:
"Je ne puis rien faire de
moi-même; selon que j'entends, je JUGE;
et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté
de celui qui m'a envoyé."
(Jn
5:30)
Voilà l'homme spirituel.
En cette qualité, cet homme est
fondé à tout juger, établi par l'Esprit juge tout, et tous. Il est en mesure de
juger de tout car l'Esprit de Dieu qui est en lui connaît les choses de l'homme,
sonde toutes choses, même celles qui sont profondes dans le Seigneur.
Spirituel, cet homme peut discerner ou juger toutes choses. (1Co 2: 10-14)
" CELUI QUI EST SPIRITUEL DISCERNE
TOUTES CHOSES, MAIS LUI N'EST DISCERNE PAR PERSONNE." (1 Co 2: 15)
"Pour ce qui est des prophètes, que
deux ou trois parlent, et que les autres JUGENT." (1 Co 14: 29).
Ici encore, nous pouvons ou mieux
nous devons juger, discerner les esprits. Jaloux de leur état de pécheurs
impénitents et désireux de le conserver le plus longtemps possible, les
chrétiens d'aujourd'hui ne ratent aucune occasion pour brandir à tous vents - à
tort et à travers - galvaudant ainsi la pensée du Seigneur rapportée dans (Mt
7) et savamment coupée de son contexte :
"NE JUGEZ POINT, AFIN QUE
VOUS NE SOYEZ POINT JUGES." (Mt 7
: 1)
En effet, combien de fois
n'avons-nous pas entendu nos tympans se plaindre d'un mauvais discernement du
verset ci-dessus? Les torsions des Saintes Ecritures, en particulier du verset
en cause se vivent même et se rencontrent au plus haut niveau de nos sphères
dirigeantes. Sous prétexte de respecter le verset sus-cité,
beaucoup d'enfants de DIEU s'attendent à voir des silences complices
cautionner leurs égarements et dans certains cas, ils les réclament, les
exigent. Or moi, chrétien, qu'ai-je à faire de juger les frères du dehors de
qui le Créateur lui-même s'occupe comme nous l'enseigne (1Co 5: 12-13)?
"Qu'ai-je, en effet, à juger
ceux du dehors? N'est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger? Pour ceux du
dehors, DIEU les juge. Otez le méchant du milieu de vous."
Le fait que notre Sauveur nous
ordonne de ne point juger ne nous ouvre pas le droit à la licence au péché, ne
signifie pas que nous devons excuser le péché… Certains semblent oublier que
lorsque le monde de Corinthe entra dans l'Eglise corinthienne, PAUL ne fit
point preuve de frilosité ou de considération de personne et condamna
l'immoralité d'alors. Il est vrai que n'est pas PAUL le premier Evangéliste
Céleste venu... Loin de là!
Il est donc clair que l'homme
spirituel, le chrétien (nous n'avons pas écrit "bon chrétien" par
opposition à "mauvais chrétien" car de deux choses l'une: ou l'on est
de DIEU pleinement, totalement, définitivement et l'on est "enfant du
Tout-Puissant", c'est-à-dire que l'on est CHRETIEN tout court, ou l'on est
de l'adversaire, du diable et non mauvais chrétien) est appelé à juger les
péchés, les égarements, les désordres de ses frères du dedans, des membres de
sa communauté, de son Eglise. Quand il lie sur la terre, c'est l'Esprit Saint
qui a travers lui lie; et dans les cieux, c'est lié.
Lorsque l'Esprit dit: "Ceux qui pêchent, reprends-les devant
tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte " (1 Ti 5:
20), il ne se contredit nullement dans (Mt.7:1). Nous affirmons avec conscience
pure que
" - (...) DIEU lui dit:
Demande ce que tu veux que je te donne.
- Accorde donc à ton serviteur
un coeur intelligent pour JUGER ton peuple, pour
discerner le bien du mal! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si
nombreux?" (1 R 3 : 5-9).
Le DIEU de nos pères, en
entendant de tels propos fut sans doute transporté de joie. Ecoutons sa réponse face à une telle
sollicitation:.
" Puisque c'est là ce que tu demandes... et que tu demandes de
l'intelligence pour exercer la justice,
voici, j'agirai selon ta parole... Je te donnerai, en outre, ce que tu n'as pas
demandé, des richesses et de la gloire, de telle sorte qu'il n'y aura pendant
toute ta vie aucun roi qui soit ton pareil." (1.R.3:11-13).
Notre DIEU en accédant à la
demande de son serviteur l'élève au-dessus du commun des hommes et établit juge
de ceux-ci. Or nous sommes les fils d'Abraham jouissant de la même capacité...
L'amour de l'Eternel nous a poussés à la repentance et sa lumière a
dépoussiérés le cœur. Désormais ce dernier est intelligent, sage car rattaché
au Seigneur tel le sarment l'est au cep.
Qualifié pour discerner le bien
du mal, l'enfant de DIEU ne doit point excuser, c'est-à-dire fermer les yeux
sur le mal d'où qu'il vienne. Les exigences de
…
Tout
ancien, tout oint donc a l'obligation de veiller à ce que ses jeunes frères ne
reçoivent pas en vain la grâce du Père. La qualité de son travail se mesure
aussi par la manière dont il lutte contre le relâchement devant l'effort ou
l'abus de miséricorde divine auxquels seraient tentées de se livrer les nations
que le CHRIST aime. Ce faisant, l'ouvrier inutile du Seigneur qu'est le
devancier empêche les siens de donner les saintes choses, le CHRISTIANISME
CELESTE, aux chiens qui aboient actuellement tous crocs dehors. Puisque notre
perle, l'ECC, est pourfendue, critiquée, salie et piétinée par les nombreux
pourceaux dont certains se disent célestes (MT 7: 6) des âmes fidèles à notre
père SBJ-OSCHOFFA donc à JESUS-CHRIST doivent se mobiliser afin de freiner
l'expansion de l'ennemi et de ses enfants. La prévention par la prédication
n'ayant pas porté le fruit escompté, la répression doit-elle
se substituer à celle-ci ? Le jugement
des saints, leurs sentences peuvent faire réfléchir les uns et les aider
à fuir le mal, mais aussi isoler les adeptes du mal et ceux qui les encouragent
et en vivent.
L'Ecriture enseigne que face à un
refus de repentance, de conversion, face à une opposition d'un frère coupable,
il faille envisager son exclusion pure et simple de la communauté (2 Co 13: 1).
Là aussi, nous pouvons et devons juger les enfants infidèles à CHRIST.
Toutefois avertir sans relâche,
redresser avec douceur, soutenir dans l'amour du Seigneur l'offenseur est avant
tout l'objectif majeur de tout chrétien. Car l'amour surpasse tout (Mt 18:
15-18).
En toute circonstance, il faut
s'efforcer de gagner le frère devenu esclave du péché, en n'oubliant pas que
bien de fois, une action peut avoir cent visages, et qu'il faut toujours
prendre le soin de la regarder par celui qui est le plus positif, le moins
moche, le plus édifiant.
De même qu'une famille au sein de
laquelle le père et la mère sont sans enfant est orpheline, de même un frère
dans le Seigneur de qui nul ne s'occupe afin de le replacer sur les rails à la
suite de ses écarts est orphelin . A ceux qui se réfugient derrière la formule
magique: "Tu ne dois pas juger autrui", nous disons que se dissimuler
les occasions de secourir des naufragés de ce siècle mauvais en ne leur
rappelant pas les limites à ne point franchir perdent bien de circonstances
atténuantes et s'exposent à être un jour sévèrement punis, oui jugés... par le
Seigneur.
Peut-on oui ou non juger autrui?
L'ex-communication
en cours dans certaines congrégations sœurs n'est-elle pas le fruit du
jugement? N'est-ce pas le jugement lui-même?
Les délits d'adultères si peu
hardiment réprimés dans notre district en France ne sont-ils pas le résultat de
jugements salutaires? Ne sont-ils pas le jugement?
Les honteux agissements de
violence, de barbarie hérités en droite ligne des hooligans et de certaines
sociétés ne méritent-ils pas notre opposition clairement établie?
Dans tous les cas, ces mesures
disciplinaires ne se justifieraient pas si nous étions moins hypocrites et que
nous acceptions de "nous juger
nous-mêmes." (Lc 12: 57).
En mangeant sans discernement le
corps du CHRIST, nous nous jugeons nous-mêmes et nous exposons tout notre être
au jugement d'autrui. Voilà pourquoi il faut retenir que:
"Si nous nous jugeons nous-mêmes, nous ne serions pas juges."
(1 co 11: 31)
*L'homme adamique a un seul droit: celui de se taire et implorer la
miséricorde du Très-Haut sur son sort.
*L'homme chrétien a tous droits. Il a reçu de son DIEU l'autorité
de juger tout et tous. Il a une responsabilité : condamner ce que condamne
*Si l'homme charnel n'est rien, l'homme spirituel est tout par le CHRIST;
sauf s'il se met à vouloir interpréter les désirs des cœurs d'autrui. A cet
homme spirituel, nous disons: TU PEUX JUGER AUTRUI. C'est à lui que l'Esprit
déclare ce qui suit:
"Ne savez-vous pas que les
saints jugeront le monde? Ne savez-vous
pas que nous jugeons les anges? Et nous ne jugerons pas, à plus forte
raison, les choses de cette vie?"
(1 Co 6: 2-3)
Si l'action disciplinaire a
atteint son objectif, c'est-à-dire si le frère contrevenant mesure la gravité
de son geste, affiche la contrition du cœur, la contrition sincère de son cœur,
et exécute scrupuleusement les sanctions retenues contre lui par les autorités
établies par l'Eternel, l'Eglise doit veiller à faire triompher l'amour et le
montrer à celui qu'elle vient de corriger.
Bien aimés, le temps est accompli
où chacun de nous doit lancer une solennelle invitation à l'Esprit de DIEU.
C'est quand celui-ci se sera logé en nous qu'il
nous donnera un cœur nouveau car circoncis, incapable de se condamner
par lui-même dans ce qu'il approuve. ( Ro 14:22). A
défaut, nous nous exposerions à la réprimande des saints frères dans le
Seigneur. Car les saints c'est toi, c'est elle, c'est nous que le sang de
l'Agneau a sanctifiées avant la fondation de ce monde en vue d'œuvres
excellentes.
Puisse plaire au Tout-Puissant de
nous maintenir juges de la terre, parce qu'héritiers du feu prophète SBJ
OSCHOFFA, héritiers du royaume.
Amen
Par Evangéliste Jules
BOUSSOU
E.C.C - diocèse de
France
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